Un fort sentiment d’appartenance à un groupe motive la participation active et la résolution collective d’enjeux. Pourtant, un nombre important de Canadiens, environ un tiers, déclarent avoir un faible sentiment d’appartenance à leur communauté locale. La formation de l’identité au Québec est profondément ancrée dans son narratif collectif. En nourrissant l’appartenance, nous nourrissons également notre identité nationale et notre cohésion sociale.
Pour progresser vers une société véritablement équitable, il importe que les personnes marginalisées aient leur place à la table, que leur voix soit entendue et qu’elles puissent s’engager activement dans la vie civique. En impliquant des BIPOC et en leur confiant des rôles décisionnels, nous créons un espace pour des changements sociaux durables, en transcendant les canaux politiques traditionnels et en encourageant un sens de la citoyenneté au quotidien.
Les récits que nous construisons et consommons jouent un rôle déterminant dans nos choix politiques, notre façon de concevoir le monde et nos interactions interpersonnelles. Ils deviennent essentiels de modifier les récits historiques dominants afin de stimuler une pensée et une compréhension émancipatrices. Dans ce processus de transformation, nous devons sortir des sentiers battus et embrasser des savoirs qui ont été négligés jusqu’à présent.
L’art fonctionne comme un outil de mobilisation et de résistance collectives, agissant comme un médium qui peut perturber l’ordre normatif du statu quo. Il fournit une plateforme pour de nouvelles subjectivités. Cette approche déplace le pouvoir des institutions vers les citoyens en leur donnant les moyens de créer des changements significatifs et en remettant en question la colonisation de leur imagination.